Une séance de travail a eu lieu le 7 janvier entre les maires du Pays des Paillons et Philippe Tabarot, vice-président de la Région Sud délégué aux transports.
Le Président de la Communauté de Communes, Maurice Lavagna, a
introduit la séance en soulignant l’importance de la ligne pour les habitants du haut pays ainsi que les difficultés qu’ils rencontreraient tout au long de l’année si cette ligne devait disparaître « Comment feraient-ils, notamment l’hiver, pour franchir les cols de Nice, Braus et Brouis ? » Précisant qu’un trajet Nice/Breil « effectué en voiture revient à parcourir 65 km tandis qu’en empruntant la voie ferrée il n’y a plus que 44 km ».
Philippe Tabarot s’est voulu rassurant en annonçant que la Région ne voulait pas faire d’économie sur les territoires. Il a cadré le projet en annonçant « on doit travailler ensemble ». Pour ne pas faire fausse route, Francis Tujague a présenté les intentions des maires « La ligne doit être traitée dans sa totalité. Il ne faut pas la couper en deux. L’engagement de l’Etat est incontournable pour sauver la ligne ».
Le vice-président délégué aux transports a rapporté le travail qu’il a effectué de son côté, dont notamment ses rencontres avec le Préfet François Philizot, en charge du dossier des lignes ferroviaires de desserte au gouvernement. Il a rappelé que la Région a prévu d’investir 5 millions dans le prochain CPER mais que la priorité doit être avant tout d’éviter toute fermeture de la ligne.
« L’étude sur la pénétrante a démontré que le train est la seule solution viable : sans le train, ça sera la mort pour les vallées » a souligné Noël Albin. Conscient de l’importance de la ligne, Philippe Tabarot a d’abord rappelé les investissements déjà réalisés par les collectivités et cofinancés par la Région comme le pôle d’échange multimodal de l’Escarène. Il a également évoqué les points négatifs en citant la Chambre régionale des comptes qui pointe la ligne Nice/Tende « comme la plus coûteuse à l’exploitation de PACA ».
Pour agir concrètement Francis Tujague a proposé d’ores et déjà d’avancer sur certains travaux d’urgence déjà signalés par la SNCF, tels que la réhabilitation de la voie d’évitement à la gare de Drap-Cantaron et la signalisation entre ce même pôle et celui de L’Escarène.
Le vice-président de la Région, dans l’attente du rendu de l’étude SNCF en avril 2020, ainsi que de celui du Préfet Philizot, conseille aux maires de mobiliser le tissu associatif auprès de l’Etat afin que ce dernier prenne ses responsabilités vis-à-vis d’une ligne ferroviaire qui assure en même temps la desserte internationale et la desserte locale des territoires.
Le Président de la Communauté de Communes, Maurice Lavagna, compte bien obtenir un rendez-vous avec le Préfet.